Où VONT NOS ENFANTS ?

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Partout ou presque le système éducatif est en déliquescence, seuls, la Finlande, le Japon, la Corée du Sud et le Danemark arrivent en tête du tableau final. La Finlande détient le titre officieux de pays avec le meilleur système éducatif au monde depuis 2000. Israël pour sa part est en 7ème position du classement mondial. Israël reste formidable dans les cercles internationaux, le système éducatif de son pays pour le développement de la petite enfance s’est hissé au deuxième rang mondial. Il s’agit ici des résultats en classe de petite enfance, primaire et secondaire. Notons que la France est en 18ème position.
Pour réaliser ce classement des meilleures universités du monde, il est convenu de contrôler 5 critères :

• La qualité des enseignements (30%)
• La recherche (30%)
• L’influence des travaux de recherche (15%)
• L’international (7,5%)
• Les revenus issus de la recherche (2,5%)
Israël n’apparaît pas dans la liste des meilleures Universités du monde à la 19ème place avec l’Université de Tel Aviv, tout le reste se joue aux USA, en Angleterre et en Asie.
Néanmoins, selon Ben Sowter, directeur de la recherche chez QS : “Israël est l’un des pays les plus innovants au monde et l’un des plus prolifiques en terme de productivité de la recherche, mesurée en nombre d’articles scientifiques par million de citoyens. Il possède également l’un des taux les plus élevés de scientifiques et de techniciens parmi la population active, qui lui confère son statut de pôle technologique de classe mondiale, dont le succès s’explique entre autres par la qualité de la recherche menée dans ses principales universités. Le fait de compter parmi les 100 meilleures universités du monde pour le nombre de citations, critère qui mesure la productivité et l’impact des chercheurs, témoigne de cette infrastructure exceptionnelle”.
Si le bilan global du système éducatif en Israël n’est ni négatif, ni particulièrement alarmant il n’est reste pas moins vrai qu’il reste de nombreuses réformes à envisager pour le rendre particulièrement performant. Pour nos tous petits élèves, ceux du gan (jardin d’enfants) force est de constater qu’il est un des meilleurs du monde. Il faudra quand même veiller à leur addiction aux écrans qui ont tendance à désocialiser les petits. Pour cela il serait bon d’apporter une assistance pédagogique et une formation continue aux différents intervenants dans ces établissements.
Pour ce qui concerne le primaire et le secondaire le chantier s’annonce plus large. D’une part, apporter une information précise sur l’orientation des élèves dans les établissements. Ces établissements qui offrent une variété incroyable de choix pédagogiques et qui déboussolent complétement les olim et même les israéliens. En effet les mauvais choix peuvent être et sont souvent catastrophiques. Pour exemple ces dizaines d’écoles d’enseignement « à la française » que l’on a vu surgir ces dernières années avec l’arrivée de nombreux olim de France, n’est-elle pas de ghettoïser les élèves, retarder leur intégration et les mettre en échec de leur avenir en Israël ? Retarder leur contact avec leurs camarades israéliens, les éloigne des habitudes et de l’esprit local, sans compter qu’il appauvrit leur langue hébraïque. Bref les inscrire de facto dans un retard vis-à-vis de la
« réalité israélienne » et les place en marginalité par rapport à elle.
Il y a aussi l’inégalité des chances dans le système lui-même, en effet il est très difficile pour un élève moyen d’accéder à l’enseignement supérieur sans un soutien efficace de membres de la famille ou des cours particuliers. Peu d’élèves accèdent au niveau supérieur sans l’investissement des parents en temps pour suivre les études de leur progéniture, mais aussi en argent. Au cours de mes recherches, j’ai été surpris de l’incompétence de nos élus sur ce sujet, impossible d’avoir des informations précises sur la structure de l’enseignement en Israël. Il existe en effet pour les élèves en difficulté scolaire des dizaines d’établissements capables de les accueillir, mais personne ne peut en préciser les fonctions et leur spécialité. En outre aucun renseignement sur les critères de choix de ces établissements. Ainsi des élèves se retrouvent quelquefois dans des classes, des écoles qui ne leur correspondent pas et les dégâts sont encore plus considérables. Il faut donc aux parents une extrême vigilance et ne pas hésiter à consulter des thérapeutes indépendants pour avoir leur appréciation. Quoi qu’il en soit, comme partout nos enfants ont du mal à rester concentrés à l’école. Il est très difficile de les mobiliser au travail à la réflexion, de soutenir leur attention, à respecter les règles sociales, au respect de l’autorité. Le dialogue par écrans interposés a ruiné l’orthographe et l’expression orale. Mais il est facile d’incriminer les écrans, les parents et les enfants eux-mêmes, ainsi on se décharge facilement des causes profondes d’un problème. Avec des Ministres qui y vont avec chacun leur réforme, chacun son programme, chacun sa réforme, chacun sa vision idéologique il est très difficile voire impossible pour nos enseignants de connaitre exactement leur mission. Une circulaire contredit l’autre, quand ce n’est pas le flou artistique. Alors si l’enseignant est déboussolé par le système, imaginez l’élève ! Plus grave, la rémunération d’un enseignant est quasiment celui d’un manœuvre en début de carrière et d’une chef caissière de supermarché en fin de carrière. Comment dans cette situation se mobiliser, y « croire encore » dans des classes surchargées ?
On ne mobilisera pas les élèves sans mobiliser les enseignants. Sans le respect et la reconnaissance du statut social des profs, pas de respect des élèves pour leurs profs. Sans le soutien et l’encouragement pour le travail des profs rien ne passera avec les élèves. Cette réalité incontournable est de la responsabilité du politique qui fait régulièrement l’impasse du sujet, pourtant les dictatures savent que tenir l’éducation c’est tenir le futur. Les Palestiniens eux, avec les groupes islamiques l’ont très bien compris en enseignant la haine d’Israël et des juifs à leurs enfants et en acceptant aucun compromis dans leur conception de l’éducation. Enfin il nous reste à aborder le sujet de l’éduction supérieure. Il est entièrement élitiste. La première sélection se fait par l’argent, les inscriptions sont terriblement hors de prix pour une famille aux revenus modestes. Notons qu’elle est largement financée pour les arabes israéliens. Ensuite elle se fait par les tests psychotechniques (sauf encore pour les arabes israéliens) qui souvent ne veulent absolument rien dire des aptitudes du futur étudiant. En effet les collèges (mihlala) les ont supprimées. Ils offrent l’accès à des diplômes supérieurs avec les mêmes compétences que les universités. En droit par exemple pour le futur avocat l’examen final du barreau est le même pour tous et la réussite est équivalente. Il faudra bien en tenir compte dans ses choix. Ne pas tomber dans « la maladie française » des écoles juives à Paris telle Yavné qui élimine ses élèves en classe de seconde avec 12,5 de moyenne sans en préciser les raisons et qui panique hélas trop tard les parents, de cette manière ils affichent crâneusement un 100% de réussite au bac alors que pas plus de 20% des élèves entrés en 6ème arrivent en terminale. Le baccalauréat est le même pour tous et toutes et l’aventure élitiste finit par coûter très cher dans l’avenir de nos enfants. Une véritable école d’élite est celle qui ne laisse aucun élève sur le carreau. Cette pitoyable maladie se retrouve à l’entrée dans l’armée. Un haut gradé me confiait « tous nos garçons veulent être golani » ils s’en suivent des échecs et des traumatismes. C’est idiot et inutile tout Tsahal, de la secrétaire au chef d’état-major sont combattants. Pour des raisons de sécurité Tsahal refuse de communiquer sur les différentes unités mais précise la grande variété des orientations qui vont de la photographie à la chanson et permette une fois le devoir accompli, d’exercer facilement un métier largement rémunérateur, à charge pour le futur combattant de bien exprimer ses passions et de bien présenter sa personne.

Voilà, nous sommes loin d’avoir épuisé le sujet, il faudra encore y consacrer beaucoup d’autres numéros et il sera indispensable de nous faire part de vos réactions, vos témoignages et votre expérience, vos critiques et vos encouragements, n’hésitez surtout pas, cela sera utile pour nos enfants. Ecrivez-nous sur le mail :
futé_redaction@outlook.com. Merci d’avance.

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