Extrait du livre “Les vrais protocoles des sages de Sion : le premier congrès sioniste”

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Je dois faire une déclaration douloureuse : les peuples qui ont émancipé les Juifs se sont livrés à l’auto-tromperie quant à leurs sentiments. Pour qu’elle produise son plein effet, l’émancipation aurait dû̂ ê̂tre accomplie dans le ressenti avant d’ê̂tre promulguée en droit. Or ce ne fut guère
la réalité. À l’opposé d’ailleurs. L’histoire de l’émancipation des Juifs est l’un des chapitres les plus singuliers de l’histoire de la pensée européenne. Cette émancipation n’a pas reposé sur la reconnaissance des graves torts causés à un peuple, des traitements effroyables qu’on lui a infligé, si bien qu’il est temps de réparer des fautes millénaires; elle n’est que la conséquence de la pensée linéaire du rationalisme français du XVIIIe siècle. Ce rationalisme s’est raffiné, au moyen de la logique pure et sans référence au sentiment vivant, des principes aussi stricts que des axiomes mathématiques, et s’est acharné à mettre en application dans le monde réel ce système de raison pure. On connaît l’exclamation qui signe l’application à la politique de la méthode rationaliste: «Périssent les colonies plutoôt qu’un principe ! »
L’émancipation des Juifs offre un autre exemple d’application quasiment automatique de cette méthode. La philosophie de Rousseau et des Encyclopédistes avaient abouti à la Déclaration des Droits de l’Homme. De cette dernière, la stricte logique humaine du grand chambardement a fait dévier l’émancipation des Juifs. C’est un syllogisme véritable: les hommes ont des droits de par leur nature ; or les Juifs sont des hommes : donc les Juifs ont des droits de par leur nature. Et donc les Juifs furent déclarés égaux en droit sur le sol de France, non en raison d’un quelconque sentiment de fraternité à leur endroit, mais parce que la logique de Rousseau l’exigeait ainsi. Le sentiment populaire s’y opposait certes, mais la philosophie du grand chambardement plaç̧ait les principes au-dessus des sentiments de la population. Excusez cette expression et n’y voyez aucune ingratitude, mais si les hommes de 1792 ont émancipé les Juifs, c’était pour rester à cheval sur leurs principes et non pour une autre raison.
Le reste de l’Europe occidentale a imité l’exemple de la France, non pas non plus sous la pression du sentiment mais plutô̂t parce que les peuples civilisés se sentaient soumis à une sorte de contrainte morale à adopter les avancées de la Grande Révolution. 
(…) Ainsi les Juifs d’Europe occidentale ont-ils été émancipés, non pas à cause d’une impulsion de l’â̂me mais à l’imitation d’une mode politique, non pas parce que les peuples avaient décidé dans leur cœur d’étendre la main de la fraternité aux Juifs, mais plutô̂t parce que les esprits dirigeants avaient accepté un certain idéal européen de civilisation qui exigeait entre autres que l’émancipation juive soit inscrite dans le code de droit. Il n’y a qu’un seul pays auquel tout ce qui précède ne s’applique pas. 

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